[Info FR] #25Nov23 | C’est avec conviction que nous ouvrons la voie au Féminisme Paysan et Populaire, que nous construisons la Souveraineté Alimentaire et que nous luttons contre les crises et les violences

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Mar 14 Nov 16:47:31 CET 2023



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  #25Nov23 | C’est avec conviction que nous ouvrons la voie au Féminisme
  Paysan et Populaire, que nous construisons la Souveraineté Alimentaire
  et que nous luttons contre les crises et les violences

10 novembre 2023 8 - Bogota (2023) 
<https://viacampesina.org/fr/qui-sommes-nous/nos-conferences/8-bogota-2023/>, 
Campagne contre la violence faite aux femmes 
<https://viacampesina.org/fr/contre-quoi-nous-luttons/patriarcat/campagne-contre-la-violence-faite-aux-femmes/>, 
Femmes <https://viacampesina.org/fr/qui-sommes-nous/femmes/>, Patriarcat 
<https://viacampesina.org/fr/contre-quoi-nous-luttons/patriarcat/>

  * Cet article est disponible en
  * English
    <https://viacampesina.org/en/25n23-with-conviction-we-pave-the-way-for-peasant-and-popular-feminism-build-food-sovereignty-and-fight-against-crises-and-violence/>
  * Español
    <https://viacampesina.org/es/25n23-con-conviccion-allanamos-el-camino-al-feminismo-campesino-y-popular-construimos-soberania-alimentaria-y-luchamos-contra-las-crisis-y-la-violencia/>

*Bagnolet, **10/11/23* *|* *Appel à l’action — Journée internationale 
pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes*

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La Via Campesina, en ce 25 novembre, *Journée internationale pour 
l’élimination de la violence à l’égard des femmes, *tire la sonnette 
d’alarme concernant les différentes formes de violence subies par les 
femmes dans le monde. Sur fond de crises et de violences, de guerres, 
d’occupation, d’expulsions, nous, les femmes paysannes, pêcheuses, 
bergères, indigènes, quilombolas, sans-terre, migrantes et travailleuses 
agricoles, continuons de résister en Palestine, en Haïti, à Cuba, au 
Niger, au Pérou et dans tous les territoires. Nous écrivons l’histoire 
de la lutte contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme, le 
colonialisme et la montée du fascisme.

En Palestine, au cours de 25 jours consécutifs d’attaques contre des 
civil.es, 8 525 Palestinien.nes ont tragiquement perdu la vie, et 67 % 
des victimes étaient des femmes et des enfants. Cela a non seulement 
entraîné des pertes humaines, mais aussi la destruction massive de 
nombreuses maisons, d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures 
essentielles, le tout sans aucun avertissement préalable d’évacuation. 
Les femmes qui subissent les dures réalités de cette occupation sont 
obligées de vivre dans des conditions épouvantables car elles ont été 
déplacées de force. Parmi elles, des femmes enceintes qui ont besoin de 
soins médicaux essentiels et d’autres produits de première nécessité 
pour nourrir leurs bébés, tout en étant privées des conditions de vie 
les plus élémentaires. L’occupation israélienne a imposé un siège total, 
limitant sévèrement l’accès à la nourriture, à l’eau et au carburant au 
cours des trois dernières semaines. Ce siège utilise la famine comme 
tactique cruelle et inhumaine, causant d’immenses souffrances parmi les 
femmes qui n’ont pas d’endroit sûr pour vivre et fournir les soins 
urgents nécessaires à leurs enfants.

Nous profitons de cette journée pour dénoncer l’incapacité des États à 
respecter leurs obligations, à construire une politique publique 
d’égalité des droits. Nous dénonçons un système judiciaire patriarcal et 
complice, qui protège les agresseurs, favorise une culture de l’impunité 
et de violence à l’égard des femmes, des filles et des diversités.

Comme l’a déclaré Morris Tidball-Binz, rapporteur spécial de l’ONU sur 
les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, dans son 
rapport en 2023 : « le féminicide est une tragédie mondiale aux 
proportions pandémiques <https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139917> 
et, chaque année, des dizaines de milliers de filles et de femmes, y 
compris des femmes transgenres, sont tuées dans le monde entier en 
raison de leur genre et beaucoup d’autres risquent de mourir de 
violences de genre parce que les États manquent à leur devoir et ne 
protègent pas de manière efficace la vie des victimes et n’assurent pas 
leur sécurité ».

Depuis la création de notre mouvement, pendant ces 30 années de lutte et 
d’organisation, la Souveraineté alimentaire en tant que principe 
politique a permis aux femmes rurales de dénoncer le système 
capitaliste. Ce dernier étant à l’origine de multiples injustices et 
inégalités dont nous souffrons aujourd’hui, il a transformé les aliments 
en marchandises agro-industrielles, privilégiant les intérêts du marché, 
empoisonnant la terre et menaçant la subsistance de l’humanité et la vie 
sur notre planète.

Nous, les paysannes, jouons un rôle clé dans la lutte contre la faim et 
pour la défense de la Souveraineté alimentaire, la préservation de la 
biodiversité, la récupération des semences indigènes, la protection de 
l’eau, des sols et des savoirs ancestraux. En même temps, nous 
constituons l’un des fronts de la lutte, de la résistance et de la 
résilience face aux crises politiques, économiques et environnementales. 
Grâce aux pratiques agroécologiques, nous garantissons une gestion 
durable de la terre mère et promouvons une économie féministe, solidaire 
et juste.

De plus, nous dénonçons les conséquences des politiques néolibérales et 
fascistes sur le corps et la vie des femmes. Nous condamnons le manque 
de droits fondamentaux tels que l’éducation, le logement, la santé, les 
droits sexuels et reproductifs ainsi que la liberté de mouvement, 
d’organisation et de communication.

Le monde fait machine arrière et l’on constate une perte inquiétante de 
droits fondamentaux et historiques dans un contexte aux crises multiples 
causées par les guerres, la crise climatique, la pauvreté et les 
pandémies qui ont un impact évident sur le genre et touchent de manière 
disproportionnée les filles et les femmes.

Que ce soit avant, pendant ou après la pandémie de la COVID 19, nous, 
paysannes, avons toujours fait de la Souveraineté alimentaire une 
solution concrète pour faire face à ces crises.   Nous continuons de 
produire plus de 70 % des aliments et nous représentons 50 % de la 
main-d’œuvre dans les campagnes. Et pourtant, nous possédons moins de 
2 % des terres, des infrastructures et des services de base.

De même, nous considérons la Déclaration des Nations unies sur les 
droits des paysans, adoptée en 2018 
<https://viacampesina.org/fr/illustrations-droitspaysans/>, comme un 
outil politique permettant de lutter, défendre nos droits et orienter 
les politiques publiques afin de garantir une vie digne dans les 
campagnes et une alimentation saine pour l’humanité et la vie sur notre 
planète.

En cette journée d’action #25N23, aux côtés des femmes organisées et 
rebelles du monde entier, nous appelons à une journée de mobilisation, 
de formation et d’échanges à l’occasion de forums, d’actions directes 
dans les tribunaux, de foires et d’autres événements dénonçant les 
violences quotidiennes et structurelles dont souffrent les femmes et la 
diversité paysanne. Nous battrons le pavé et nous nous mobiliserons sur 
les réseaux sociaux pour y présenter nos propositions politiques, 
dénoncer le capitalisme, le patriarcat, l’État et la justice qui sont 
les principaux complices des violences et des crises que nous traversons 
aujourd’hui.

*Vers notre 8e Conférence internationale et notre 6e Assemblée 
internationale des femmes à Bogota *

Depuis sa création, La Via Campesina cherche à garantir la participation 
des femmes rurales à tous les niveaux d’action, de pouvoir et de 
représentation pour la construction d’un mouvement international large, 
démocratique, politiquement et socialement engagé dans la défense de 
l’agriculture paysanne, de la Souveraineté alimentaire, de la lutte pour 
la terre, de la justice, de l’égalité et de la lutte contre toutes les 
formes de violence de genre.

Nous avons réalisé d’importants progrès depuis la première Conférence et 
Assemblée des femmes de la Via Campesina : la parité hommes-femmes, le 
Féminisme Paysan et Populaire 
<https://viacampesina.org/fr/nouvelle-publication-litineraire-du-feminisme-paysan-populaire-a-la-via-campesina/> 
et les luttes contre la violence. De plus, nous avons pu démontrer notre 
rôle stratégique sur des sujets tels que la Souveraineté alimentaire, 
les systèmes alimentaires ou encore la Déclaration sur les droits des 
paysan·ne·s.

« Ces espaces sont essentiels pour parler des contextes de ces 
violences, de la consolidation de la droite, du fascisme et du 
néofascisme. Et de tout ce que cela implique dans la vie des femmes 
rurales. Il y a encore beaucoup de violence politique, alors pendant 
l’Assemblée, nous devons étudier en profondeur les causes de cette 
violence. Avec conviction, comme le dit notre slogan, mais sans peur », 
a déclaré Adriana Mezadri, du Mouvement des femmes paysannes du Brésil 
et de l’Articulation des femmes de la région sud-américaine de La Via 
Campesina.

Les Assemblées internationales des femmes, qui se tiennent dans le cadre 
de notre Conférence internationale, Du 1er au 8 décembre, donnent au 
mouvement une ligne politique et un horizon, puisque c’est là que sont 
évaluées et planifiées les actions pour la période à venir. Notre 
première Assemblée internationale des femmes s’est tenue à Bangalore 
(Inde) en 2000 ; la deuxième à Sao Paulo (Brésil) en 2004 ; la 3e à 
Maputo (Mozambique) en 2008 ; la 4^e à Jakarta (Indonésie) en 2013 ; et 
la 5e à Derio (Pays basque) en 2017.

Petra Ortiz, de l’Union paysanne panaméenne de la région d’Amérique 
centrale, explique qu’avant la 6e Assemblée internationale des femmes 
<https://viacampesina.org/fr/6e-assemblee-internationale-des-femmes-de-la-via-campesina-laffiche-officielle-est-maintenant-disponible/> 
qui se tiendra à Bogota le 2 décembre, plusieurs réunions physiques et 
virtuelles, formations 
<https://viacampesina.org/fr/cultivons-et-apprenons-aussi/>, rencontres 
et Assemblées ont été organisées : « Nous avons passé en revue 
l’histoire de l’Articulation, les progrès de l’Articulation dans La Via 
Campesina, les progrès du Féminisme Paysan Populaire en matière de 
justice. Nous avons également effectué un travail en interne. En effet, 
nous constatons qu’il existe encore de la violence au sein même des 
organisations, c’est pourquoi nous œuvrons aussi à la formation de nos 
camarades au féminisme, aux nouvelles masculinités et contre toutes les 
pratiques patriarcales.  Notre défi est également de continuer à 
intégrer les jeunes et de renforcer la solidarité. La migration est une 
question importante dans la région et dans le monde, ainsi que la crise 
environnementale qui ne fait qu’aggraver la situation dans les 
campagnes », dit-elle.

*Campagne « Stop à la violence faite aux femmes » — « briser le 
silence » depuis 15 ans*

La Campagne Internationale pour Stopper la Violence contre les Femmes 
célèbre son 15e anniversaire depuis son lancement lors de la 5e 
Conférence à Maputo en 2008, où La Via Campesina a “brisé le silence” et 
l’a conçue comme une forme de dialogue au sein du mouvement et avec la 
société sur l’importance de construire des relations humaines nouvelles 
et meilleures dans le cadre de la construction de nouvelles sociétés.

Anuka De Silva de l’organisation Morlar, du Sri Lanka (continent 
asiatique), explique que la population paysanne est vaste et s’étend sur 
de nombreuses zones rurales et cultures. La région promeut une campagne 
contre les microcrédits qui réduisent les paysannes à l’état d’esclaves 
en leur proposant des crédits impayables. « C’est aussi une forme de 
violence et nous voulons l’inclure dans notre campagne qui fêtera ses 
15 ans lors de la 8e Conférence. Nous n’avons pas de terre dans nos 
sociétés patriarcales, nous demandons de changer les lois et nous nous 
battons pour des titres conjoints ». Elle a également souligné 
l’importance de renforcer la campagne contre les produits agrochimiques 
toxiques, qui ne se limitent pas à l’alimentation et qui entraînent la 
mort de femmes et d’enfants en Asie.  « La question de la migration est 
également très problématique dans plusieurs pays de la région, il n’y a 
pas de droit du travail, nous devons mobiliser les femmes et les pays 
pour qu’ils.elles obtiennent des droits. La crise environnementale a 
également provoqué des inondations et des sécheresses. Nous demandons 
une justice climatique et de véritables politiques », a-t-elle ajouté.

La campagne internationale « Stop à la violence faite aux femmes » 
fêtera ses 15 ans, elle a été lancée lors de la 5e Conférence de Maputo 
en 2008, où La Via Campesina a « brisé le silence ». Cette campagne a 
été conçue afin d’ouvrir le dialogue au sein du mouvement et avec la 
société concernant l’importance d’établir de nouvelles et meilleures 
relations humaines, dans le cadre de la construction de nouvelles 
sociétés. On ne sème pas la Souveraineté alimentaire avec des relations 
violentes et toxiques ! Cette campagne entend également dénoncer la 
violence de l’agrobusiness qui touche tout particulièrement les femmes 
rurales, les paysannes, les pêcheuses, les bergères, les sans-terre, les 
migrantes, les travailleuses agricoles, qui sont déplacées, 
empoisonnées, exploitées, criminalisées et tuées.

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